Le média en ligne veut consacrer presque tout le mois de mars aux femmes Haïtiennes qui évoluent dans le domaine de la technologie dans le pays ainsi qu’à l’étranger.
Le jeudi 11 mars 2021 le staff du média en ligne Bustekmedia -qui est spécialisé dans la technologie, le développement personnel et l’entrepreneuriat – a organisé une conférence -débat autour du thème “Femme et technologie en Haïti : défis et opportunités”. Cette discussion baptisée “BM Conversation” a eu lieu dans les locaux de Banj à Delmas 66.
Pour cette conférence-débat trois grandes femmes ont été au rendez-vous pour discuter de l’implication des femmes dans la technologie en Haïti ainsi que des difficultés auxquelles elles font face. En effet, il s’agit de Déborah E. TOUSSAINT, fondatrice Fem2Tech et Co-fondatrice Haïti Femme & TIC, Marlène SAM, Coordinatrice de programme étudiants à l’ESIH et Johan A. BOUNOUNI, ingénieure informatique et Fonduer & Ceo Group GECA.
Prenant la parole, devant un public composé majoritairement des jeunes, Madame Marlène Sam a fait savoir que les deux principales causes qui empêchent une fille à choisir d’étudier l’informatique sont tout d’abord un problème d’orientation professionnelle et ensuite il y a l’influence des parents dans leurs choix de leurs enfants.
Pour sa part, madame Johan A. Bounouni ajoute qu’il y a aussi la perception qu’on a des métiers de l’informatique en Haïti. D’après l’ingénieur Bounouni cette perception fait croire que les métiers de l’informatique ne font pas pour les femmes. Ce qu’elle dénonce dans son intervention.
La fondatrice de Fem2Tech, Déborah E. Toussaint, avoue qu’elle n’a pas trouvé de contraintes au sein de sa famille quand elle avait pris la décision d’aller étudier les sciences informatiques. Cependant, elle confie avoir trouvé des difficultés dans son établissement au cours de ses études universitaires. “J’avais un professeur qui priorisait l’intervention des garçons que celles de filles de ma salle” rapporte madame Toussaint.
Les difficultés la suivent même dans le milieu professionnel. Au fait, elle a dû abandonner son travail à plusieurs reprises vu des stéréotypes rencontrés à cause de son sexe.
Il y a des femmes qui font d’excellents travaux dans le domaine
Si au départ dans le monde les femmes étaient en première ligne dans la technologie, ces dernières années leur présence dans le domaine a complètement diminué. En Haïti, le nombre de femmes qui évoluent dans la technologie est insignifiant. Mais, on n’a pas de chiffres car il n’y a pas encore d’étude sur ce sujet. Toutefois, celles qui arrivent à pratiquer les métiers liés à l’informatique sont de très excellentes professionnelles, selon les panellistes.
Johan A. Bounouni est ingénieure informatique. Elle dirige des entreprises qui donnent des services technologiques. Elle dit quand elle recrute des professionnels elle ne tient pas compte de leurs sexes mais de préférence de leurs compétences.
“j’ai travaillé avec beaucoup de femmes qui sont très compétentes. Elles ont donné de bons résultats”, témoigne Mme Bounouni qui administre le Group GECA. “Les femmes sont aussi bien compétentes que les hommes dans le secteur” a-t-elle renchéri.
Selon Déborah E. Toussaint, il y a plusieurs débouchées pour une personne qui étudie l’informatique. Elle invite les filles qui aiment ce corps de métier à l’embrasser pour pouvoir en bénéficié.
Environ un mois consacré aux femmes haïtiennes évoluant dans la technologie
L’équipe de Bustekmedia veut mettre les femmes haïtiennes qui pratiquent tout les métiers qui ont rapport à l’informatique au devant de la scène au cours de ce mois. Aussi, pour ce faire la rédaction compte publier plus d’une dizaine d’articles, selon l’éditeur en chef du média, Shonly Bonel Laguerre.
Le staff a déjà commencé avec le publications des textes depuis le 8 mars, la date marquant la journée internationale des droits des femmes et des filles. “Il y aura des portraits, des interviews avec des femmes évoluant dans le domaine technologique. Il y aura également des articles qui racontent en quoi consiste le travail des ces femmes qui sont dans l’ombre” nous dit M. Laguerre.
MA